Plan Espoir banlieues, ou plan de récession pour l’Insertion et l’Emploi ?

Le plan banlieues ne fait que cacher la désertion de l’Etat envers les dispositifs de terrain qui depuis des années travaillent au plus près des habitants, celles et ceux qui ont de grandes difficultés à s’insérer dans le monde du travail. Ainsi, en 2007 et encore plus en 2008, notre Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi, malgré ses excellents résultats (en 2007, 57% - soit 100 personnes - des personnes accompagnées ont trouvé un emploi stable), voit fondre son financement : moins 33% en deux ans ! La Mission Locale, qui œuvre à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans, voit diminuer également le financement de l’Etat alors qu’un programme nouveau et coûteux : « le contrat d’autonomie pour les jeunes » (clone d’un programme identique en cours), est lancé en direction des entreprises privées.

Les collectivités (agglomération, département, région) qui pilotent et cofinancent ces dispositifs (indispensables au niveau local), à part égale avec l’Etat, continuent de les soutenir au mieux, mais les baisses importantes de crédits ces deux dernières années déséquilibrent ces partenariats.

Comment, en l’absence d’une politique gouvernementale, poursuivre l’accompagnement des habitants qui cumulent souvent problématiques sociales et professionnelles ? Les annonces faites après le Grenelle de l’Insertion, sans l’ombre d’un début d’actions concrètes, n’apportent aucune réponse pertinente…