Malnutrition : chez nous aussi...

Ouvrons les yeux : la mauvaise alimentation des personnes démunies en France devient un problème de santé publique. Bien des personnes pauvres ne disposent pour se nourrir que des colis d’aide alimentaire fournis par les Restos du coeur, seulement en hiver, pour les produits de première nécessité. Pour se nourrir, elles se réfugient alors dans des aliments très riches en calories, gras et sucrés, néfastes à leur santé. Le revenu minimum d’insertion ne leur permet pas de s’offrir des repas équilibrés avec des légumes et des fruits frais. En revanche le CCAS leur fournit des bons d’achats que les RMistes utilisent pour se procurer des plats cuisinés ou des produits d’hygiène, et l’épicerie solidaire vend des produits alimentaires contre une participation symbolique. En période de crise, la situation risque hélas de s’aggraver. Actuellement, on estime que
30% des aliments produits en Europe finissent gaspillés et jetés : surproduction, dates de vente périmées, achat “en trop” des particuliers… Les pouvoirs Publics doivent se saisir du problème, notamment en accompagnant mieux les associations qui se chargent bénévolement de l’aide alimentaire.