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Pourquoi débattre d’alimentation ?
Mon intervention au débat Manger mieux en banlieue
vendredi 25 mai 2012, par
Pourquoi faire un débat sur l’alimentation en pleine campagne des élections législatives, en quoi le sujet est-il politique ? Pourquoi les candidats sont-ils interpellés par un groupe d’associations, Alimentons 2012, sur leur propositions ? Il y a des tas de raisons !
Certains de nos concitoyens n’ont pas de quoi acheter à manger, tandis que 40% des aliments produits dans le monde sont gaspillés et jetés et que les famines accablent le Tiers-monde. Un enfant meurt de faim toutes les 5 secondes !
En 2012, on tombe malade de ce qu’on mange, pour soigner le diabète d’origine alimentaire, en France, on dépense plus de 3 milliards chaque année. Ce sont les jeunes et les habitants des quartiers populaires sont les plus touchés par les effets de la « malbouffe » . Diabète, obésité, maladie cardio-vasculaire, cancers liés à une alimentation trop sucrée, trop salée, trop grasse, pleine de résidus chimiques.
L’écologie politique prétend apporter un éventail de solutions, globales, européennes (la coopération, le développement, et là nous avons un ministre écologiste !), réglementaires (la réglementation de l’agro-alimentaire, de la grande distribution, de la publicité), locale (les élus à la restauration collective, les élus à l’urbanisme, à l’aménagement du territoire, au commerce), associatives (les AMAP, les jardins collectifs), et même individuelles (le choix des courses et des menus, des commerçants, le commerce équitable).
Depuis longtemps, des écologistes se sont engagés, par exemple José Bové qui a lutté pour que les paysans du Larzac conservent leur terres, quand l’armée voulait s’en emparer, qui a lutté alors qu’il était responsable de la confédération paysanne, contre la malbouffe en démontant le Mac Do de Millaud, et qui mène aujourd’hui les combat depuis la Commission agricole du Parlement européen aussi bien qu’en soutenant les paysans menacés d’expropriation par le projet d’aéroport de Notre dame des landes. Citons aussi Alain Lipietz, présent parmi nous, qui était animateur du mouvement du Larzac, qui a été fondateur de la GOP (Gauche ouvrière et paysanne) et qui s’est battu pour la souveraineté alimentaire des pays d’Amérique latine quand il était député européen.
C’est d’autant plus nécessaire de parler de nos propositions pour une meilleure alimentaion pendant la campagne des législatives que le score d’Eva Joly, de 2,3%, ne nous a pas permis d’obtenir le ministère de l’agriculture, ni celui de la santé auquel nous demandions que soit rattachée l’alimentation. Au contraire, c’est l’industrie agro-alimentaire qui est mise en avant, et rattachée au ministère de l’agriculture…
La prise de conscience, concernant la nécessité de changer de régime alimentaire, est de plus en plus large, de nombreux livres sortent ce temps-ci, celui de Jane Goodall, Nous sommes ce que nous mangeons, celui de Jonathan Safran Foer, Faut-il manger des animaux, celui de Goeffrey Players sur La consommation critique, ceux de Marc Dufumier, Famine au Sud, Malbouffe au Nord , de Jacques Caplat L’agriculture biologique pour nourrir l’Humanité, et… celui de notre invité d’honneur, Claude Aubert, qui après Fabuleuses légumineuses et l’Assiette de céréales, vient de publier Manger sain pour trois fois rien aux éditions Terre vivante.
Le système alimentaire mondial est responsable de la moitié des GES (engrais, pesticides, transport de l’alimentation de notre bétail depuis l’Amérique du sud, transformation, conserves, surgélation, fabrication et élimination d’emballages divers)… L’enjeu de produire localement les aliments est donc très important pour les écologistes, c’est pourquoi nous avons invité à témoigner des jardiniers qui se battent pour conserver leurs jardins, une élue qui lutte contre le bétonnage de la Plaine agricole de Mointjean, des personnes engagées dans la lutte pour la production locale.
Réponse à Souela Zaoui, qui s’indigne du prix de la cantine à Villejuif (5,80 euros pour son fils en maternelle). En effet d’autre communes pratiquent des tarifs beaucoup moins élevés. A Créteil par exemple : d’une part le mode de calcul du quotient familial et le choix des tranches de revenus rend le prix des repas plus progressifs. D’autre part le tarif maximum est de 4,50 euros. Un ménage avec deux enfants qui gagne entre 3000 et 3600 euros par mois, hors prestations familiales, sera dans la 4e tranche (il y en a 5) et paiera entre 3,50 pour un repas de maternelle et 4,15 pour un repas en primaire. Quand au calcul du quotient familial, il s’agit à Créteil des revenus mensuels divisés par le nombre de personnes au foyer, hors prestations familiales. Tandis qu’à Villejuif : on ajoute aux revenus les prestations familiales et on ôte le montant du loyer (ou un forfait pour les personnes en accession à la propriété).
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