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L’empreinte énergie-carbone de notre alimentation

Edito Gourmands Gourmets n°34 (Mars 2010)

lundi 1er mars 2010, par Edwige Fadeieff, Natalie Gandais

L’échec du sommet de Copenhague a fait grand bruit : les gouvernements n’ont pas réussi à s’accorder sur des mesures efficaces pour lutter contre le changement climatique et réduire globalement les émissions de gaz à effet de serre. Pour limiter le réchauffement climatique à une augmentation de moins de deux degrés, d’ici 2020, il faudrait réduire de 40% les émissions des pays industrialisés. Le consommateur français est responsable en moyenne de l’émission de 6 tonnes de CO2 par an : en attendant qu’un prochain sommet décide pour nous, chacun peut veiller à ce que sa propre consommation, son propre mode de vie soit le moins nocif possible pour le climat.

Qu’en est-il du contenu de notre assiette ? Peut-on connaître le coût en CO2 de notre alimentation ? Peut-on mesurer son empreinte carbone ? Si on connait assez bien l’empreinte écologique des aliments, c’est-à-dire la surface de terre agricole nécessaire à leur production, il est plus difficile de calculer leur empreinte « énergie-carbone », tant que l’étiquetage « carbone » des produits alimentaires n’est pas obligatoire. Au Canada par exemple, on peut lire sur l’étiquette d’un paquet de 35g de chips « Croustille » qu’il équivaut à 75g de CO2 !

On peut toutefois se laisser guider par le bon sens, en se posant quelques questions clés :

- D’où vient ce produit ? A-t-il été produit dans ma région, en France, en Europe, sur un autre continent ? Plus le produit vient de loin, plus la dépense en énergie et la quantité de CO2 émise pour l’acheminer risque d’être élevée.

- Comment est-il arrivé ici ? En train ? En camion ? En bateau ? En avion ? Ce sont les kilomètres parcourus en avion qui génèrent le plus d’émission de CO2 : mieux vaut attendre la saison des kiwi français qu’acheter ceux qui viennent en avion de Nouvelle-Zélande.

- Comment a-t-il été produit ? En plein champ ? Dans une serre chauffée ? Les tomates ou les fraise d’hiver produites en serres sont plus coûteuses en carbone que celles qu’on récolte en plein champ en été.

- Est-ce un aliment simple (pomme, carotte, œuf, poisson…) ou bien un aliment transformé (conserve, plat cuisiné, produit surgelé) ? La transformation des aliments en plats cuisinés nécessite elle aussi de l’énergie et pèse sur le bilan carbone.

C’est certainement en utilisant des produits frais, de saison, cultivés dans notre région ou les régions les plus voisines, peu ou pas transformés, que nous parviendrons à limiter les émissions de gaz à effet de serre et que nous agirons pour protéger le climat.

P.-S.

Quelques sites Internet permettent d’évaluer notre bilan carbone individuel ou notre empreinte écologique :

Calculateur carbone : http://www.calculateurcarbone.org

Agir21 : http://www.agir21.org/

WWF : http://www.wwf.fr/s-informer/calculer-votre-empreinte-ecologique