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Parité : les Verts régressent
Journal d’Audaces - Mars 2007
lundi 5 mars 2007, par
En 2001, nous avions répondu à la nouvelle loi imposant la parité des candidatures aux législatives, en présentant autant de candidates que de candidats, et nous nous gaussions des grands partis qui, incapables de présenter suffisamment de femmes, préféraient payer l’amende. Nous étions fiers, grâce à notre bagage féministe, grâce à la parité inscrite dès l’origine dans nos statuts, et bien que nous n’ayons qu’un tiers de femmes parmi nos adhérent-e-s, de notre exemplarité.
Pour les législatives de 2007, hélas, on s’apprête à payer. Lors du Cnir de février 2007, depuis une tribune composée de 5 hommes (!), on nous annonçait que le déficit de femmes parmi les candidat-e-s était de 35, et malgré un vote qui tentait de redresser la barre et demandait aux régions de rétablir la parité dans les circonscriptions déjà pourvues en candidats, au 6 mars, toujours pas de proposition des régions…
Au delà de l’amende (nous perdons 2% du financement public par tranche de 10 femmes « en moins »), il faut bien s’interroger sur la régression du féminisme chez les Verts en une législature. Car nous avons eu des alertes. Au moment de l’élaboration du programme, quand en janvier 2006, on s’est rendu compte qu’il n’y avait aucune proposition concernant les femmes. Le chapitre « femmes » et les mesures phares les concernant ont été ajoutés à la hâte… Pour disparaître, sitôt écrites, des négociations programmatiques avec le PS. Et pour être absentes du programme de notre candidate.
Comment en est-on arrivés là ? Il faudra attendre les résultats de l’enquête diligentée par la Commission féminisme sur les motivations et les difficultés des militantes et élues Vertes, mais un élément « étrange » nous a été livré par la sociologue chargée de cette enquête. Elle a identifié la « peur » comme un facteur qui limite l’investissement des femmes en politique, chez les Verts. Il y a des femmes, des militantes, qui désormais ont « peur », non pas d’être candidates, non pas de distribuer des tracts à des habitants pas toujours bien lunés avec nous, non. Elles éprouvent de l’appréhension, de la peur à l’égard de la violence, de l’agressivité de nos réunions et débats internes… Etrange, non ? pour un parti qui prône la non violence…
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